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Défendre notre territoire

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(Députée du Tarn et Garonne)

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(Vice-Président du PRG, ancien Ministre)

Marcel BOURGAREL

(Président d'une association caritative)

Philippe CALMEL

(Ancien Directeur de la Maison pour tous de Châtellerault)

13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 00:13

Je vais chercher des affaires au pressing de la galerie marchande et là, un choc: plusieurs tenues de Père Noël pendent sur des cintres!

Que le Père Noël ait une tenue de rechange, OK, mais que le Père Nöel soit cloné, ou, pire, qu'il y ait usurpation, ou pire encore, qu'on m'ait trompé sur l'unicité originelle du Père Noël, c'est trop d'un coup.

De là je passe au bar- tabacs- jeux d'à côté pour acheter à la place de quelqu'un un paquet de cigarettes et brusquement, après la buée de la porte vitrée, c'est l'enfer: dans un espace réduit, une foule de gens agglutinés qui oblitèrent des jeux d'argent, de grattage et de PMU, foule que je fends péniblement dans une odeur de café froid, de vieux cuir mouillé et de sueurs anciennes pour parvenir jusqu'au vendeur de cigarettes. 

C'est alors plus que je n'en puis supporter: le mur de tabacs, cigarettes et cigares n'est qu'un mur de lamentations par centaines d'inscriptions identiques, "Fumer tue, fumer tue, fumer tue, fumer tue...".

Mon Dieu, en cinq minutes, que d'épreuves!

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 06:00

Étrange conjonction des activités d’un week-end entre la lecture de l’excellent ouvrage de Madame CERISIER-MILLET consacré aux “Mariniers de la Loire et de la Vienne aux 18 ème et 19 ème siècles - CHATELLERAULT port d’attache” et une escapade en terre rabelaisienne avec la visite à LERNE (très près de la Vienne et de ROIFFE) du centre historique de la boule de fort.


La boule de fort est un sport très particulier, géographiquement localisé en Loire-Atlantique, Maine et Loire surtout et partie ouest de l’Indre et Loire (CHINON, LERNE), qui se joue sur un terrain couvert entre 18 et 24 mètres de long et 5 à 6 mètres de large présentant la particularité d’être concave comme le fond d’une péniche ou d’un bateau; le fort est une boule aujourd’hui en matière synthétique mais jadis en bois, cerclée de fer, ayant un côté plombé (le fort) et un côté faible, pesant entre 1,2 et 1,5 kg; il faut s’approcher d’une boule appelée le maître, comme à la pétanque en quelque sorte; la configuration concave du terrain et le déséquilibre du poids de la boule obligent les joueurs à des contorsions de trajectoire et à des spéculations géométriques osées pour parvenir au meilleur emplacement avec une progression de la boule extrêmement lente, un peu dans le style curling; il y faut du temps et de la patience. Les parties, en onze ou treize points (avec l’hommage éventuel au postérieur de Fanny), peuvent durer plusieurs heures.

 

Les origines en sont incertaines mais je les imagine d’une part anglaises car longtemps les sociétés animatrices de ce jeu (“La philanthropique, L’amitié, La paix, La fraternité, etc...”) ont été exclusivement masculines (jusqu’à il y a fort peu), avec un règlement strict (pas de discussions politiques ou religieuses, comportement vestimentaire et verbal correct, etc...) et d’autre part rattachées à la batellerie (par le fond concave du terrain rappelant celui des bateaux); Madame CERISIER-MILLET y fait directement allusion dans son livre.

 

Chaque société est dotée d’un bar qui fait vivre la trésorerie et entretient l’amitié; le rosé frais d’Anjou y est privilégié.

 

Tiens, si la Ville ne retient pas mon idée d’une guinguette sur le site de la patinoire, celle d’un boulodrome de boule de fort, référence à notre passé marinier, y conviendrait bien.

Il y a là matière à un très beau projet pluridisciplinaire autour de la Vienne...

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 04:45

"Sur les bords de la Riviera

où murmure une brise embaumé-eu,

chaque femme a rêvé là-bas

d'être belle et toujours- z-adorée...".

Combien de fois ai-je entendu mon grand-père maternel chanter avec émotion cette mélodie lors de banquets, repas de fête et batteries?

"Et parmi les masques

passe un joli domino

un pierrot fanta-as-que...".

L'émotion me prend à mon tour quand je lis, dans le journal de guerre de Maurice Bedel, que les soldats de 14, aux moments de répit, aimaient beaucoup reprendre cet air. Enfant, je n'avais pas fait le lien immédiat entre ces atrocités et la datation de la chanson.

Tout me revient de l'enfance, à déchiffrer différemment sous ce regard de la guerre de mon aïeul.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 01:47

Il existe, depuis le combat fondateur de Montreuil en 1995, plusieurs maisons dites des Babayagas, qui sont des lieux de vie autogérés entre femmes qui ont choisi de vivre leur retraite ensemble. Bagneux, Palaiseau, Brest, notamment,  ont suivi.

Le nom vient de Babayagas, qui sont les sorcières mangeuses d'enfants des contes russes...

Les valeurs partagées, entre personnes souvent modestes et qui n'auraient pas les moyens de payer l'hébergement d'une maison de retraite normale, sont la laïcité, la citoyenneté, l'écologie, le féminisme, l'autogestion, la culture.

C'est une forme particulière du béguinage dont j'ai déjà parlé et qui fait partie du programme social de notre groupe, comme initiative à encourager.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 18:47

Je n'ai jamais compris que certains tribunaux, comme celui de Tours, décorent leur salle des pas perdus d'un sapin de Noël aux lumières clignotantes.

En dehors de la relaxe, assez rare sur le nombre, je ne vois guère de cadeaux offerts par la justice, même si certains peuvent croire au père Noël en demandant ou en espérant l'impossible.

Quelques allusions, peut-être: avoir les boules, se faire enguirlander.

Pour le reste, non, vraiment, ce sapin de Noël est déplacé.

Je suis de permanence pénale toute la semaine de Noël, et je sais que ce sera triste, douloureux, qu'il y aura de la peine et du chagrin dans des familles.

J'ai vécu des Noëls de mort, comme celui de 1989 à Niort, quand j'ai incarcéré un poivrot qui avait écrasé le 24 au soir le petit drôle qui allait à bicyclette à la nuit tombante chercher des huîtres supplémentaires pour le réveillon.

Parfois, hélas, ça sent le sapin, mais pas le même.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 06:00

De manière imminente, avant le 31 décembre, doit être enfin signé le décret d'application de l'article 58 de la loi du 2 août 2005 dite loi DUTREIL en faveur des petites et moyennes entreprises ; le Conseil d'Etat a donné son feu vert le 18 décembre dernier ; ainsi, pour mettre un frein à la liberté parfois démentielle et uniforme (dans tous les sens du terme !) du commerce, les maires pourront délimiter un périmètre de sauvegarde, permettant aux municipalités de préempter les fonds artisanaux, les fonds de commerce et les baux commerciaux qui présentent un intérêt vital et significatif pour le coeur des villes.
Il est vrai qu'un boulevard qui a perdu notamment, sans possibilité valable de réagir, son épicerie fine des Antilles, sa Brasserie du Commerce, son magasin de cycles Motobécane, sa librairie WEINLAND, sa miroiterie BRAGUIER, son Café de la Paix LEVI, sa coutellerie GUYONNEAU, son Grand Hôtel Moderne, son restaurant la Charmille, son chauffagiste PICAT, sa pâtisserie GAUTIER, son fleuriste FURGER, son photographe MONGREDIEN meilleur ouvrier de France à l'angle de la rue de l'Aqueduc, etc.. n'a plus le même charme quand il est peuplé d'agences bancaires, téléphoniques et de franchisés, sans parler de la rue Bourbon.
Certes ce décret, qui vient après des décennies de libéralisme désordonné, ne règle pas tous les problèmes: comment le juge de l'expropriation (Nota : j'exerce cette fonction à TOURS) pourrait-il empêcher valablement un commerçant de faire une bonne affaire quand on sait que le ré-emploi du prix de son fonds servira en grande partie à préserver sa retraite ou que le prix du loyer commercial va lui assurer des revenus réguliers ? Jusqu'où peuvent aller les prérogatives d'une mairie en matière d'impact commercial ? Que peut un budget municipal face -peut-être- à des fonds communs de placement ? Comment provisionner en clarté ces possibilités financières en temps utiles ? etc...

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 06:19

Je les appelle les Lundix, ces gaulois qui ouvrent leur ordinateur en arrivant au boulot le lundi matin et qui vont cliquer sur le blog Gilles Michaud en prenant le premier café.

Ah, le lundi, c'est un pic après le calme plat du week-end, resté aux seuls abonnés ou à peu près.

Beaucoup sont pudiques et réservés qui ne se manifestent pas par ordinateur pour dire qu'ils aiment tel ou tel article mais me le font savoir autrement, parfois de vive voix;  j'ai remarqué que des textes relatifs à des recettes de cuisine (les harengs, le vin chaud) ont fait un tabac bien supérieur à d'autres plus sérieux ou politiciens. Ah public! Que tu es difficile à comprendre!

Allez les Lundix, bonne semaine à vous, que vous me lisiez par passion, par affection, par vigilance politique adverse ou encourageante, ou par simple curiosité d'information, pour le job!

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 05:33

J'ai repris depuis lundi dernier mes déplacements en qualité de juge de l'expropriation en Indre et Loire.

La LGV me laisse un peu souffler; il s'agit pour l'heure de programmes immobiliers, à Montlouis et à Veigné.

Dans les deux cas, la problématique est la même, la ville avance sur la campagne, les jardins, les vergers.

Beaucoup de ces espaces sont abandonnés, perdus depuis longtemps chez des familles qui pour certaines sont dispersées ou disparues.

Quelques propriétaires font de la résistance, ont des attaches sur ces sols, et ne veulent pas d'un vil prix, ou ressenti comme tel. En marchant en cohorte, juge, greffier, avocats, particuliers, techniciens, on laisse les souvenirs s'exprimer, le chagrin, la rancoeur. Je tiens à accompagner chacun, à ne pas laisser s'instiller le sentiment, même furtif, que le juge est du côté du pot de fer, comme ils disent.

Elu ailleurs, je songe aussi à ces opérations, à leur nécessité (ou à leur non-nécessité!), à leur préparation, bonne ou mauvaise, auprès des gens. Oui, décidemment, par d'urbanisme sans urbanité.

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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 17:54

Eh bien, finalement, ce fut Saint Jean Baptiste et le concert des dimanches de l'Avent de l'association Chanoine de Villeneuve. Merci à André Chêne et à ses amis.

Quel orgue, quel violoncelle, quel alto!

Les deux premiers avec les professeurs du conservatoire, excellents.

L'attente de l'Avent à travers des pièces musicales de haute tenue, de Bach (la "Toccata" et cette attente angoissée) à Messiaen ("Dieu parmi nous" et cette folie de l'incarnation) en passant notamment par la paix de Rachmaninov au violoncelle.

Nous découvrions l'interprétation de Messiaen. Avec un jeu de pieds difficile. Fabuleux, exceptionnel.

Cela m'a rappelé l'un de mes poèmes publiés il y a plus de trente ans, après un concert d'orgue à la cathédrale Saint Pierre de Poitiers:

 

La cathédrale hurlait d'accords d'apocalypse

tes paumes transpiraient just a kiss on your lips

engloutis mon poitrail musique anthropophage

dans la baleine ouverte appareil de chauffage (1)

 

Le cristal suspendu grosses boucles d'oreilles

tombera bien un jour sur les femmes pareilles

encensoirs décorés d'aériens candélabres

en chute éclaboussant la leçon de palabres (2)

 

(1) les tuyaux de l'orgue.

(2) car, hélas, il y en avait des dames,  qui parlaient pendant l'exécution de ces chefs d'oeuvre...

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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 15:15

Un certain nombre d'associations philosophiques et militantes organisent cette semaine deux événements au soutien de la laïcité:

- le 11 décembre à la Maison pour Tous à partir de 20 heures, deux interventions sur "la permanence de la laïcité de Jaurès à nos jours", avec Pierrette Dupoyet, comédienne et auteur, qui dira des textes de Jaurès, et Eric Lafon, directeur scientifique du musée de l'Histoire vivante, qui parlera de "Jaurès et la laïcité";

- le 14 décembre à 10 h 30 le long du canal de la Manu pour l'inauguration de l'allée de la Laïcité.

Je rappelle que j'ai demandé en conseil que la passerelle entre les deux rives soit nommée passerelle de la Laïcité.

Qu'on se le dise,  ce qui se passe cette semaine, c'est important!

D'autant que comme chaque année (depuis ... deux ans seulement!), il est plus que probable que le vin chaud soit affectueusement préparé par l'ami Bruno et contribue à réparer le froid ressenti par les pieds à cette époque.

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