Belle invention que la parité en politique, et encore plus pour des cantonales, en binôme, que pour des régionales en scrutin de liste, parce que le binôme est directement exposé, en première ligne.
Dans ce binôme, dans ce couple, le second n'est pas le faire-valoir du premier, comme l'Auguste vis-à-vis du clown blanc; il n'est pas non plus son alibi -l'impossibilité d'être ailleurs, compensée par une répartition géographique entre les deux-.
Certes il faut veiller à une harmonisation des territoires et au respect du sentiment des habitants de ne pas avoir été oubliés dans un canton si hétérogène et bizarrement fichu; ils doivent s' "y retrouver", et s'identifier.
Mais surtout, il faut, au-delà des parcours de chacun avec ses différences, être en harmonie et sur la même longueur d'onde(s). Partager des valeurs et des manières de faire, des attitudes et des perspectives d'avenir. Que la suppléance vive au-delà de l'élection, comme une reconnaissance d'une élection indivisible. Et comme le signe de la capacité du suppléant à être pleinement titulaire du mandat s'il le fallait.
Il n'y aura rien de pire que de voir des affiches où le titulaire et le suppléant n'auront que peu de choses en commun et, finalement, peu d'atomes crochus, réunis pour les besoins de la cause et des dosages de préséance politique et d'équilibre de forces militantes.
Sans campagne réellement partagée.
Nous, on sait que ce n'est pas cela, on vit, on partage.
Et ça donne une force incroyable qui rejaillit autour de nous!
Ce sera une sacrée paire de manches pour les futures "cantonales", sur des territoires bien plus vastes et avec l'élection intégrale du binôme, au risque d'avoir des points de vue différents et des expressions cacophoniques par la suite.