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Défendre notre territoire

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18 avril 2018 3 18 /04 /avril /2018 05:52

Il est rare, dans un sport de haut niveau, qu'un athlète naisse dans une ville où il effectuera toute sa carrière, sans interruption ni échappée vers un club plus huppé ou plus riche. Ainsi s'est comporté le rugbyman clermontois Aurélien Rougerie, né sur place en 1980 d'un père lui-même pilier local et qui n'a connu que l'ASM, Montferrand, le club des "jaunards".

Les seules incartades n'en sont véritablement pas puisque ce fut le maillot de l'équipe de France que revêtit cet "ange blond", centre, arrière ou ailier droit généreux, rapide et altruiste en diable; il remporta le grand chelem de 2002 dans une formation de rêve.

Aurélien Rougerie, constatant que les jeunes d'aujourd'hui commencent à courir plus vite que lui et que ce sport de combat a quand même un peu abîmé la faculté de résistance de son corps, a décidé d'arrêter sa carrière cette année, à presque 38 ans (c'est plutôt l'âge où un gardien de but de football, qui a quand même reçu moins de coups, cesse la sienne).

Parmi ses trois enfants Aurélien Rougerie compte un rugbyman. La fidélité est une tradition.

Ce sportif méritant publie un petit ouvrage passionnant, "Ma vie en jaune et bleu", chez Marabout. On y apprend aussi que sa mère, Christine Dulac,  était une basketteuse de haut niveau, au Clermont Université Club, le CUC, les fameuses "demoiselles de Clermont" qui ont illuminé le basket français et européen pendant si longtemps. Bon sang ne saurait mentir.

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17 avril 2018 2 17 /04 /avril /2018 06:05

Je savais depuis longtemps que la danse de salon et le thé dansant étaient très bons pour la santé des aînés. Plusieurs raisons: il faut se faire beau (et belle) pour aller au bal, on se coiffe, on s'habille, on se parfume, les dames se maquillent, on doit gérer les relations avec les autres (dire bonjour,  prendre des nouvelles, offrir une bouteille de bulles), on doit bien sûr gérer l'espace collectif et individuel et surtout on fait fonctionner le cerveau nostalgique des mélodies et des chansons. Et le corps suit.

Scientifiquement, l'INSERM, qui accompagne la Caravane de la Mémoire et la compagnie Choc Trio sur Lusignan en ce moment, considère que la danse de salon, et en particulier le tango, a des effets bénéfiques auprès des patients souffrant de troubles neuro-dégénératifs de type Alzheimer. C'est d'autant plus vrai et émouvant pour cette génération des 85-95 ans dont les couples se sont connus sur des tangos dans les bals de jadis: immortels A media Luz, tango des fauvettes, Noche des Reies, Caminito, Adios Muchachos, Cumparsita, Pampero, Credido et tant d'autres. La musique métal jouera-t-elle le même rôle en ... 2078? Pas sûr. Je parie que le tango sera toujours là!

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16 avril 2018 1 16 /04 /avril /2018 05:53

J'ai découvert Pellevoisin, dans le nord-ouest de l'Indre, par l'intermédiaire de Chantal Blanc qui y dirige avec excellence  un établissement accueillant des mineurs en difficulté; c'est là que "le procès du loup" a été monté avec Yvan Gauzy il y a trois- quatre ans à partir de mon livre.

Il faut y aller à Pellevoisin! Le lieu est isolé, loin  de tout, il y a même une gare désaffectée, un petit bijou, avec des rails désuets et étroits, qui sert de temps à autre pour des films d'époque.

Pourtant il y a une âme dans le ciel de Pellevoisin; c'est là qu'une jeune fille, Estelle Faguette, qui était malade et souffrante, a vécu à partir de 1876 à de multiples reprises des apparitions mariales; le site est occupé religieusement, mais en discrétion, avec pudeur. Ce n'est pas Lourdes!

Et puis Georges Bernanos, l'immense Bernanos, est enterré dans le cimetière du village dont sa mère était originaire; il faut aller chercher la tombe, qui se distingue à peine des autres et semble oubliée.

Ainsi, quand vous repartez de Pellevoisin, vous ne repartez pas "à vide" mais au contraire chargé d'émotion, de force et de pensée - au sens fort du singulier-.

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15 avril 2018 7 15 /04 /avril /2018 05:38

Le nouveau palais de justice de Paris, construit aux Batignolles, se veut en rupture complète avec son prédécesseur de l'île de la Cité: du verre, de la hauteur, de la tranparence; la vérité doit éclater de cette luminosité verticale. C'était la consigne donnée aux architectes.

L'île de la Cité, c'était la pierre, le bois, la pénombre, pour ne pas dire l'obscurité, une horizontalité de couloirs, de dédales, de salles d'audience boisées, de porches et de coursives sous les toits d'ardoise. Et pourtant, pendant des générations de magistrats, de greffiers, d'escortes, d'avocats,de journalistes, de délinquants et de plaignants, c'est de ce labyrinthe de bois et de pierre, de tentures, de bustes et de peintures austères que la vérité de tout homme et du monde est sortie.

Dans le bureau mal orienté que j'occupe quand j'agis en qualité de juge des libertés et de la détention au tribunal de Tours, la noirceur de la fin du jour vient vite et c'est souvent dans l'intimité de cette obscurité que l'homme en face de moi s'effondre et sort les "tripes de son âme". Je ne suis pas certain que la lumière criarde d'un bureau de verre aurait produit le même résultat.

Pour l'instant, comme à Bordeaux où on en est pourtant revenu, tout le monde se gausse de cette réussite d'un palais de verre. On en reparlera. C'est un peu comme les prisons: les détenus préfèrent, et de loin, une vieille prison où il y a de la vie et du dialogue à une prison moderne et informatisée où le silence et l'éloignement règnent en maîtres.

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14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 05:02

J'avais fait la connaissance de Jean-Didier Urbain au début des années 1990 en lisant son déjà ancien et précieux ouvrage "la société de conservation", chez Payot, consacré aux cimetières et aux monuments funéraires. J'avais prêté le bouquin à Loïc Miot, des Pompes Funèbres Boutet-Miot, boulevard Blossac, que j'avais fait venir à l'IUT Techniques de commercialisation à la Toussaint 1991 en présence du regretté journaliste de la NR Albert Froger pour intervenir sur le thème "la mort est-elle un commerce comme un autre?". Puis Loïc Miot est parti à Cognac et mon livre idem. J'en ai aujourd'hui miraculeusement retrouvé un exemplaire alors que l'ouvrage est officiellement épuisé.

Je redécouvre Jean-Didier Urbain, que l'on sait spécialiste des voyages et du tourisme (mais on peut visiter des cimetières!), avec la lecture de son tout récent et  passionnant ouvrage "une histoire érotique du voyage", toujours chez Payot (l'auteur tient bien à ce que qu'on ne comprenne pas "une histoire des voyages érotiques"!). C'est très fin et très cultivé: Eros et Thanatos. L'équilibre parfait.

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13 avril 2018 5 13 /04 /avril /2018 04:46

"Depuis longtemps menacée, l'existence du tribunal d'instance de notre ville est cette fois plus que compromise. Le projet du gouvernement d'absorption de l'activité des tribunaux d'instance par les tribunaux de grande instance supprimerait toute présence judiciaire à Châtellerault au préjudice des plus faibles et des plus vulnérables puisque cette juridiction traite essentiellement des tutelles et des curatelles, des loyers, des contestations relatives aux obsèques et du surendettement. La justice participe activement à la paix sociale et à la démocratie. Aussi je condamne fermement cette orientation politique d'éloignement du justiciable alors que Châtellerault ne dispose même pas d'une maison de la justice qui aurait pu constituer une alternative pour d'autres missions (conciliations, médiations, rappels à la loi)."

J'ajouterai que ce tribunal me tient à cœur puisque je l'ai présidé de 1991 à 1993, que je suis intervenu avec succès pendant ma campagne municipale en 2008 auprès de Rachida Dati, garde des sceaux de l'époque qui en avait pourtant supprimés (Loches, Chinon, Montmorillon, Loudun, Civray, Le Blanc autour de chez nous) et que si j'avais été élu j'aurais fait en sorte d'obtenir l'implantation d'une maison de la justice.

Ce qui va arriver est une catastrophe: pour les justiciables, pour les personnels du greffe, pour les cabinets d'avocats et leurs salariés. Ce n'est pas faute pour moi d'en avoir parlé.

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12 avril 2018 4 12 /04 /avril /2018 00:30

L'exhortation apostolique "Gaudete et exsultate" du Pape François vient de paraître. C'est un appel à la sainteté très original puisque le souverain pontife défend la sainteté du quotidien, accessible à tous, en visant non pas les martyrs exceptionnels, qu'il évoque bien sûr, mais "la classe moyenne de la sainteté" (sic).

Le Pape condamne "l'obsession de la loi", "l'ostentation dans le soin de la liturgie" et "la vaine gloire liée à la gestion des affaires publiques"; c'est courageux. Pour le chrétien, il ne veut pas d'"un esprit inhibé, triste, aigri, mélancolique ou un profil bas amorphe", rien de moins! Et même souhaite-t-il "un saint capable de vivre joyeux et avec le sens de l'humour". Le sens de l'humour! Ah, mon Dieu!

Les voies du Seigneur sont impénétrables et cette exhortation apostolique ouvre ... des portes insoupçonnables.

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11 avril 2018 3 11 /04 /avril /2018 05:06

Je viens de terminer la lecture de l'excellent dernier ouvrage d'Eric-Emmanuel Schmitt, "Madame Pylinska et le secret de Chopin" publié chez Albin Michel. Passionnant sur la compréhension de l'œuvre pour piano de Chopin à travers la propre expérience musicale de l'auteur. Et d'autres choses subtiles sur l'amour. Ce livre est un beau cadeau à faire.

Cela m'a ramené à ma rencontre avec Eric-Emmanuel Schmitt fin 2002 dans le cadre de l'émission de Jean-Luc Delarue "Ca se discute" dont le numéro était consacré à l'amnésie. L'écrivain était l'invité vedette et j'intervenais pour témoigner d'un événement exceptionnel dont j'étais à l'origine au tribunal de Poitiers: la rédaction d'un jugement déclaratif d'état civil pour une  personne retrouvée vingt ans plus tôt à la gare de Poitiers, hospitalisée en psychiatrie, et pour laquelle nous ne savions rien de son identité malgré toutes les recherches de l'époque. J'avais associé les gens qui  connaissaient ce patient au quotidien pour lui choisir un prénom et un nom, nous prîmes le jour et le mois de sa découverte et ajoutâmes l'année de naissance "improvisée" par rapport à une expertise osseuse. Ainsi cette personne, avec un état civil créé, put-elle obtenir des droits (allocation adulte handicapé, argent de poche, etc ...) et une certaine considération médiatique puisque Paris-Match s'en fit l'écho et que c'est ainsi que l'équipe de Jean-Luc Delarue me fit signe.

A la fin de l'émission, en attendant le taxi, nous échangeâmes quelques mots et je me souviens de l'extrême gentillesse de l'écrivain, déjà fort connu.

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10 avril 2018 2 10 /04 /avril /2018 06:43

Le journal La Croix a rendu public la semaine dernière le listing des centaines de morts de la rue de l'année 2017; parfois un prénom, parfois juste la mention "un homme", avec le jour et la ville.

Le conseil municipal de Châtellerault de jeudi dernier a pris connaissance des attributions de marchés publics, dans un indifférence coutumière -on fait confiance, c'est bien naturel-. Parmi ces attributions celle à une entreprise funéraire locale du marché des obsèques des indigents ou inconnus, aux frais de la ville. Total: 10 000 euros pour l'année 2018.

Autrement dit, à ce prix-là, au-delà de deux ou trois unités, les conditions matérielles des funérailles de ces défunts silencieux seront assez modestes pour ne pas dire misérables: cercueil de carton-pâte (j'exagère à peine), cérémonie minimaliste et monument zéro.

C'est un vrai sujet qui mériterait débat, car il touche à notre conception de la dignité humaine et de l'accompagnement social ultime de la précarité ou de l'abandon.

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9 avril 2018 1 09 /04 /avril /2018 06:26

Jean-Pierre Abelin peste après le "Châtellerault bashing" et tous ceux qui s'y livrent, d'abord dans leur propre ville, et il a raison.

Pourtant, l'autre soir au conseil municipal, a-t-il lui-même reconnu, au détour d'un propos sur la situation de l'hôpital local en manque de médecins spécialistes, que la ville de Châtellerault n'attirait pas.

Même tonalité chez son adjoint Jacques Dumas, en charge du personnel, déçu de constater que des postes (ainsi un emploi de serrurier) ne trouvaient pas preneur car Châtellerault ne séduisait pas.

Ajoutons à cela le constat de notre édile du handicap de se trouver au bout du bout de la nouvelle grande région sans retenir valablement l'attention des décideurs et du glissement progressif vers la priorité donnée aux métropoles et vous comprendrez pourquoi le moral n'était pas au beau fixe ...

Avec quelques uns, je crois fermement que pour faire parler de Châtellerault et rendre cette ville attractive, au-delà de tous les ravalements et travaux d'embellissement classiques, il faut faire en sorte qu'elle s'extirpe de l'ordinaire des villes moyennes quasi anonymes: le lieu de l'ancienne école de gendarmerie s'y prêtait par la création, par exemple, de cet institut de formation des métiers autour du vieillissement, ou d'une école de formation à la fonction d'officier de police judiciaire de tous les corps de métiers hors gendarmerie et police (et ils sont nombreux). Cela n'existe pas en France. De même un hôtel de police absolument innovant dans l'accueil des victimes et la gestion du médico-légal ou un lieu de médiation familiale absolument original dont j'ai déjà parlé ici ou encore un institut de formation à la sécurité routière ou encore un lieu de formation aux métiers de la funétique. Etc, etc ... Rien ne sert de se plaindre, il faut agir, toquer aux portes parisiennes et autres, être audacieux.

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