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Défendre notre territoire

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(Président du PRG, ancien Ministre, Sénateur, Président du Conseil Général de Tarn et Garonne)

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(Députée du Tarn et Garonne)

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(Vice-Président du PRG, ancien Ministre)

Marcel BOURGAREL

(Président d'une association caritative)

Philippe CALMEL

(Ancien Directeur de la Maison pour tous de Châtellerault)

9 octobre 2017 1 09 /10 /octobre /2017 05:30

L'aventure est à portée de la main. Ou du pied. J'ai stationné mon véhicule à l'étang communal de Vellèches sur la route de Vaux et me voilà parti, panier d'osier sous le bras gauche, bâton à la main droite. 300 mètres d'une longue allée et puis entrée dans le bois par la gauche. Un autre monde commence, de mélange d'arbres (chênes, châtaigniers, bouleaux, pins), d'aiguilles de pins formant un tapis, de bruyères, de bogues de châtaignes parfois ouvertes, de branches mortes enchevétrées, d'arbres au sol, immenses parfois, couverts de mousse, de ronces, de fougères de diverses espèces, d'anciens fossés séparatifs et désormais dodelinants, de rais de lumière, d'insectes, d'oiseaux, de biches -un jaillissement!-, d'odeurs de champignons -plus de vénéneux que de comestibles, hélas, des kyrielles d'amanites phalloïdes-. Le temps s'est arrêté, l'espace se perd un peu au fil des déambulations, des demi-cercles répétés inconsciemment, croire être ici alors que l'on est là, bien plus loin que pensé. Je me disais que nous autres humains avions dans de tels endroits et de telles situations le bonheur, la réflexion, la béatitude à notre disposition. L'homme s'est oublié, a oublié l'origine du monde et de sa vie, son imbrication dans la nature. Le soir, au retour, les bolets, les cèpes et les "polonais" avec de l'ail et du persil, les châtaignes grillées -avec de la bernache, évidemment- m'ont ramené à la simplicité. Au temps profond, intime et céleste. Parcelle d'éternité!

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8 octobre 2017 7 08 /10 /octobre /2017 04:56

C'est dans l'air depuis longtemps: la procréation médicalement assistée pour les  femmes seules ou les couples de femmes va venir sur le devant de la scène. C'est-à-dire qu'à l'époque où le CECOS manque déjà de membres bienfaiteurs pour les couples mixtes infertiles selon la médecine, on va ouvrir cette possibilité à des personnes ou à des couples qui ne sont pas infertiles médicalement mais culturellement et sociologiquement, par choix de vie. C'est ainsi que nous préparons publiquement et politiquement une génération d'enfants sans pères, d'orphelins officiels, sans possibilité d'accès aux origines, ce qui n'est pas le cas de l'adoption, solution qui a le mérite de sortir des enfants de la misère africaine ou, en effet, de l'orphelinat d'un pays de l'Est, voire des pouponnières françaises. Ce n'est pas le sort de l'enfant qui est privilégié par la PMA mais bien le désir des adultes. Si aucun argument médical ne s'impose, la Sécurité sociale ne devrait donc pas faciliter financièrement ces actes génétiques par défaut de vouloir vivre en mixité.

La seconde vague -en attendant une troisième à inventer- ce sera la GPA, la gestation pour autrui- qu'exigeront les hommes seuls ou les couples d'hommes, par "égalité de droits" (!) avec les femmes précédemment citées; il faudra définir alors le statut des loueuses d'utérus, leur éthique (!), leur rémunération, leur retraite et savoir si elles auront ou non des droits sur l'enfant qu'elles auront porté et qui sera sorti de leurs entrailles. On n'arrête pas le progrès.Enfin, l'un des risques, pour la PMA et même pour la GPA, c'est la tentation d'un eugénisme à la carte, le choix de l'enfant sur catalogue (couleur, hérédité, qualités supposées, etc ...). Le "meilleur des mondes", en somme.

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7 octobre 2017 6 07 /10 /octobre /2017 04:46

La ville de Tours se prépare déjà à fêter le 220 ème anniversaire de la naissance d'Honoré de Balzac (1899). Beaucoup de festivités, de colloques, de manifestations et la dénomination d'une rue digne de cet écrivain. Rue Nationale, au sol, une discrète plaque indique en effet qu'Honoré de Balzac est né ici dans une maison qui fut détruite par les bombardements alliés de 1944. Déjà beaucoup jugent que la rue Nationale serait digne de devenir la rue Honoré de Balzac. Pourtant ce n'est pas là que j'imagine les personnages balzaciens, plutôt du côté de la cathédrale qui ressemble plus au caractère caché et discret de beaucoup de ses rôles. Une photographie rare circule en ce moment, celle prise à la volée en 1942 qui montre l'enlèvement par les allemands place de l'hôtel de ville de la statue en bronze de Balzac qui finira fondue dans une armurerie teutone quelconque. Quelle misère! Mais on pourrait justement imaginer pour 2019 un concours statuaire, histoire de se remémorer les vastes discussions autour du travail d'Auguste Rodin à ce sujet!

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6 octobre 2017 5 06 /10 /octobre /2017 05:46

J'ai découvert un trésor dans une solderie pour livres, àTours, les œuvres complètes de Raymond Radiguet. Certes, emporté par la fièvre typhoïde, sa vie fut courte (1903-1923) et ses œuvres complètes tiennent dans une main. Un gros volume toutefois. Mais on y croise Max Jacob, Jean Cocteau, André Breton, Tristan Tzara, Erik Satie, Joseph Kessel, et d'autres. C'est un bijou. Au-delà des célèbres "Le diable au corps", publié en 1923 juste avant sa mort et "Le bal du comte d'Orgel" qui était terminé peu avant sa disparition, Raymond Radiguet a écrit nombre de poésies, certaines fameuses, des contes, des piécettes de théâtre, des articles. Beaucoup d'émotion quand, au sujet du "Diable au corps", rédigé à 17 ans, son premier roman(sic), Raymond Radiguet note: "C'est un lieu commun, par conséquent, une vérité, et point négligeable, que pour écrire il faut avoir vécu. Mais ce que je voudrais savoir, c'est à quel âge on a le droit de dire: "J'ai vécu." Ce passé défini n'implique-t-il point, logiquement, la mort? Pour moi, je crois qu'à tout âge, et dès le plus tendre, on a à la fois vécu et l'on commence de vivre." (Les Nouvelles littéraires, mars 1923). Oui, très émouvant.

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5 octobre 2017 4 05 /10 /octobre /2017 06:32

Médecin, écrivain, Barbara Polla écrit dans un opuscule "Aime ton prochain comme toi-même" (in "les Récits de l'incurable curiosité", Institut Pasteur) comment elle s'est intéressée aux corps des hommes pendant sa scolarité où avec quelques autres jeunes filles elle se trouvait au milieu de plusieurs centaines de jeunes garçons. Cela m'a ramené au temps du lycée Descartes de Châtellerault où dans la multitude des garçons séjournaient moins d'une dizaine de filles qui étaient là en raison du grec: vive la démocratie athénienne! Nous les regardions avec des yeux à la Tex Avery. Songez à ce qu'une telle présence anatomique pouvait représenter à l'époque de fantasmes et d'interrogations! Beaucoup d'entre nous avaient connu la naïve et pure mixité de la maternelle, comme moi au Vieux palais, avant d'être versés durablement vers l'école primaire et le lycée virils, comme si l'autre moitié de l'humanité était si différente et infréquentable. Allez comprendre! Alors quand la réforme Haby transforma le lycée Descartes masculin en colllège mixte et que Berthelot devint mixte à son tour, nous nous trouvâmes soudainement projetés en terminale, 7 ou 8 garçons dans des classes de 25 filles qui, pour tout dire, avaient alors des vrais corps de vraies femmes! Un paradis infernal. Ou le contraire ... Ah! L'apprentissage de la mixité. Notre jeunesse d'aujourd'hui, qui n'a plus de rituels de passage, ignore bien sûr celui de l'apprentissage de la mixité ... Progrès?

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4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 04:21

J'aime aller à Thénezay le premier dimanche d'octobre; d'abord le nord Deux-Sèvres me tient à cœur depuis mes passages judiciaires à Bressuire (instruction en 1989, tribunal correctionnel de 2002 à 2007), j'aime ces territoires et ces gens. Et puis il y a les frères Jean-Paul et Alain Bouchon qui, comme les frères Goncourt, dédicacent leur œuvre commune ("la bête de Poitiers") et leurs livres séparés, toujours de l'exotisme et de l'aventure pour l'aîné et du policier pour le cadet. Enfin la bibliothèque du village largue ses stocks pour se renouveler et des particuliers apportent leurs empilements de livres à vendre. Et là, c'est pour moi la chasse au trésor, la recherche de l'or rare: ainsi hier j'ai pu mettre la main sur Jean Giono ("le grand troupeau", écrit après la guerre de14-18), Marie Besnard et ses mémoires, des Simenon hors Maigret, l'affaire des médecins de Poitiers par Lionel Duroy (avec, à quelques mètres, la défense du principal mis en cause dans cette affaire -acquitté-, le Docteur Diallo, avec la participation d'Eric Cachart, alors journaliste à FR3), Richard Bohringer avec "c'est beau une ville la nuit", livre qui le fit connaître comme écrivain, et d'autres bouquins. Je suis un ardent défenseur du support papier, le livre en main est agent irremplaçable de culture, de liberté, de respiration, que l'on offre, que l'on échange, que l'on partage avec un être cher, que l'on retrouve, que l'on annote. Jean Giono, qui se promenait toujours dans la campagne avec un livre en gibecière, prenait des notes ou fixait une idée non pas sur un calepin à part mais en marge du bouquin qu'il transportait. La bibliothèque de son antre de Manosque est pleine de ses écrits qui n'ont de fait jamais été publiés. Une mine! Surtout, la lecture nous place dans une continuité d'hommes et de femmes, écrivains, imprimeurs, éditeurs et lecteurs, et en quelque sorte dans une fraternité universelle profondément secrète. Le bonheur.

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3 octobre 2017 2 03 /10 /octobre /2017 11:56

La FNACA de Jaunay-Clan est en deuil: en fin de semaine dernière, Ginette Berthelot, l'épouse du président Raymond Berthelot est décédée brutalement à son domicile, à l'âge de 77 ans; ses obsèques ont lieu aujourd'hui à 14 h 30 en l'église de leur commune.

Ginette Berthelot, née Lecoeur, était une femme de président absolument dévouée, généreuse, attentive aux autres, débordante d'énergie, dynamique. Au bar de la salle multimédias, lors des thés dansants, Ginette s'activait pour préparer les cafés et les crêpes, servir, accueillir avec un mot gentil pour chacun. Elle s'accordait petitement quelques danses, surtout préoccupée du bien-être des uns et des autres et de la réussite de la journée.

Le soir, de grandes tablées étaient dressées pour les bénévoles, les musiciens et leurs conjoints. Raymond Berthelot, si on peut le comparer à une sorte de Raimu par sa prestance et son caractère catégorique, savait qu'il pouvait compter sur son épouse pour que ce repas-récompense comble tout le monde. La dernière fois pour nous, ce fut en août , avec en entrée un "miget" qui tenait au corps. Nous ne savions pas qu'en l'embrassant, ce serait la dernière fois.

Toutes mes pensées vont à Raymond Berthelot, aux siens et à toute son équipe FNACA. Qu'ils soient assurés de mon affection et de celle de ceux qui m'accompagnent.

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3 octobre 2017 2 03 /10 /octobre /2017 04:13

Nous sommes quelques uns à l'aimer:

 

O Dieu, envoie-nous des fous,

ceux qui s'engagent à fond,

ceux qui s'oublient,

ceux qui aiment autrement qu'en paroles,

ceux qui se donnent pour de vrai et jusqu'au bout.

Il nous faut des fous,

des déraisonnables, des passionnés,

des gens qui soient capables

du saut dans l'insécurité, dans l'inconnu

toujours plus béant de la pauvreté. (...)

Le saut ne consiste pas toujours

à rompre avec son milieu ou son genre de vie:

il s'agit d'une rupture autrement plus profonde

avec le soi-même encore égocentrique

qui avait jusqu'ici dominé.

Il nous faut des fous du présent,

épris d'un style de vie simple,

libérateurs efficients des pauvres,

amants de la paix, (...)

à la fois libres et obéissants,

spontanés et tenaces, doux et forts.

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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 00:18

Ce samedi 30 septembre "les Châtelleraudais réunis" organisaient salle Camille Pagé leur traditionnel dîner dansant, le onzième consécutif et sans interruption depuis 2007. Cent vingt convives ont apprécié de se retrouver entre les mets du traiteur Ferrand et les musiques de l'orchestre Jacky Michel. Certains viennent depuis 2007 avec fidélité et je leur en suis infiniment redevable. Nous étions d'ailleurs plus de dix de l'équipe (pré) municipale de 2008 à trinquer à notre amitié, et ce n'est pas rien! La vie vous offre de ces rencontres qui comptent et qui bouleversent l'existence, les choix, les symbioses. Et donc nous "remettons le couvert" pour fin septembre 2018 avec entre temps, avant la fin de l'année, la conférence de Jean-Pierre Souil  sur "la prostate pour les nuls" et en mars-avril une autre sans doute sur l'utilité de la géographie (à la MPT) puis le fameux "lait de mai" du 1er mai à la salle Camille Pagé. Il y aura bien sûr d'autres événements. Un immense merci aux bénévoles pour leur amitié, leur dévouement et leurs idées toujours lumineuses.

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1 octobre 2017 7 01 /10 /octobre /2017 05:53

A l'heure des moyens dits modernes de communication, à l'heure où l'écriture manuscrite disparaît peu à peu, des écoles privées du Morbihan (communes de Saint Thuriau, Noyal- Pontivy et Plumelin) ont mis en oeuvre un projet pédagogique du tonnerre: les trois établissements ont élaboré des pigeonniers et par l'intermédiaire d'un colombophile sont devenus reliés entre eux par des pigeons voyageurs bagués qui transportent l'un une clé USB l'autre un feuillet à l'attention de telle ou telle classe. Les pigeons ont appris rapidement à rentrer au bercail et élèves et enseignants s'initient au secret du dressage des volatiles. C'est une idée qui me séduit (encore plus quand nos instruments électriques ou électrifiés nous  laissent en rade) et qui démontre que la tradition, bien utilisée, a encore de beaux jours devant elle. D'autant plus qu'on ne sait jamais de quoi notre avenir sera fait et si nous n'aurons pas besoin, un jour, des pigeons voyageurs pour résister et survivre. Chapeau le Morbihan!

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