Vous connaissez l'attachement que j'ai pour mon chien Vito, merveilleux compagnon.
Ces jours-ci j'ai feuilleté deux bouquins qui parlent des animaux en toute humanité.
Oui, pourquoi crèvent-ils alors que nous mourons, pourquoi mettent-ils bas alors que nous accouchons, pourquoi ont-ils des gueules alors que nous avons des visages, etc...?
Dans le code civil, il s'agit de "choses" que l'on a sous sa garde juridique.
Il y a d'abord "Mélodie, chronique d'une passion" d'Akira Mizubayashi, chez Gallimard, puis "Le parti pris des animaux" de Jean-Christophe Bailly chez Bourgois.
Mélodie est une chienne dont le corps mort obligea son maître, pour la première fois, à prier comme il ne l'avait jamais fait.
Pour Bailly, l'animal porte une mémoire (du temps, de l'espace) qui est notre oubli même; il évoque l'aisance d'une jeune femme handicapée mentale au milieu d'orangs-outangs, à Amsterdam, pour montrer qu'entre ces deux univers il y matière à se frayer un passage commun.
Je crois vraiment que le rapport aux animaux nous rapproche des hommes: moi qui suis, x fois par jour, l'huissier de mes trois chats et du chien, je sais désormais que je suis apte à porter chaînon d'argent et queue de pie pour ouvrir avec dévotion aux grands de ce monde.