Le TPC de Jean-Pierre DUFFOURC-BAZIN a choisi cette année Un chapeau de paille d'Italie, création d'Eugène LABICHE en 1851.
Ingrédients habituels: mari cocufié, vitesse, quiproquo(s), cachettes, confusions (les portes ne claquent pas comme dans FEYDEAU, on est plutôt dans les évitements, les errances groupées, les croisements décalés). Le tout avec chansons, choeur des ex-vierges antiques et des matrones, musique de kiosque. Et les barbarismes historiques chers à JPDB dans la mise en scène (dont le fameux "Ne me quitte pas" de la mariée à son père sur l'air de celui de BREL, ou le "Je l'aurai" de Patrick FOURNIER à la manière de la pub de la MAAF).
On passe un agréable moment; Patrick FOURNIER se régale.
Malgré tout, dans cette pièce, il y a un fond de tristesse, presque de dépression, notamment sur le sort de la femme dans la société de cette époque, la force de l'état civil, la présence de l'argent, l'apparence des relations humaines.
Ah, j'attends toujours les Plaideurs de RACINE, dans la salle des pas perdus du palais de justice de POITIERS, il y a longtemps que j'ai "branché" JPDB sur le sujet...
"Mais vivre sans plaider, est-ce contentement?"...
Nota du 27 octobre 2012: la pièce est en même temps jouée à TOURS, au théâtre.