C'est le titre d'un texte court, écrit par Octave MIRBEAU en 1888 pour le Figaro et réédité avec quelques autres en 2009 sous ce titre en ouverture par les éditions ALLIA. Tonique!
Ce passage: "Il a voté hier, il votera demain, il votera toujours. Les moutons vont à l'abattoir, ils ne disent rien, eux, et ils n'espèrent rien. Mais, du moins, ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l'électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des révolutions pour conquérir ce droit."
Et plus loin: "(...) que la politique est un abominable mensonge, tout y est à l'envers du bon sens, de la justice et du droit, et (...) tu n'as rien à y voir, toi dont le compte est réglé, au grand livre des destinées humaines."
Je n'ose pas écrire le reste, mais ça se termine par "Je te l'ai dit, bonhomme, rentre chez toi et fais la grève."
Ah, si MIRBEAU avait connu la "com" et la professionnalisation de la politique, qu'aurait-il pu écrire de pire?!