L'ADAP, c'est l'assemblée dominicale en l'absence de prêtre. Ainsi en est-il désormais dans beaucoup de paroisses de France marquées par la désertification pastorale; ainsi en est-il à Châtellerault-Châteauneuf dont le prêtre, une fois par mois, s'en va s'occuper des ouailles de la communauté de Saint Sauveur Targé Senillé -alternativement-.
Hier, à Châteauneuf, à 10 h 30, il n'y avait donc que les irréductibles chrétiens décidés à porter eux-mêmes la Parole, sans eucharistie célébrée; beaucoup avaient préféré se rendre, qui à Saint Jacques à 9 h 30, qui à 11 h à Ozon, pour "avoir" un prêtre.
Alors que l'Evangile de Matthieu (5, 13-16) disait que nous étions "le sel de la terre"et "la lumière du monde", nous constations hélas la rareté de la denrée.
Il manquait évidemment la verticalité de la messe, c'était un peu un retour aux catacombes courageuses des premiers chrétiens. ADAP...
En sortant dans les rues tristes et froides de Châteauneuf, je me suis mis alors à comparer le monde de la foi et celui de la politique. Imaginer une AMAM, une ... assemblée municipale sans maire, et là on s'apercevrait qu'il nous manquerait la dimension de l'horizontalité; si le prêtre "fait Corps", le maire "fait sens", il est celui qui oriente une action municipale, garantit la circulation de la parole militante,fixe des objectifs, notamment économiques, sociaux et culturels, sans toutefois oublier -et c'est là que le débat théo-politique est intéressant-, la dimension de la charité, qui renvoie à la chair...
Dès 1972, les évêques de France ne disaient-ils pas que "la politique est la forme la plus élevée de la charité"?
Le maire, acteur essentiel de la vie démocratique. On attend beaucoup de lui. Inconcevable AMAM!