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Défendre notre territoire

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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 06:14

   Jean-Michel BAYLET, président du PRG, vient de poser une question écrite à la Garde des Sceaux sur le travail en prison.

   Il demande quelles dispositions seront prises pour rapprocher les conditions du travail en prison (activités, rémunérations, droits) des conditions normales ordinaires du travail à l'extérieur.

   C'est un vrai sujet, que je connais bien.

   Le travail en prison ne fait pas partie de la peine, et n'est pas une peine en soi. Certes le mot travail vient de tripalium, instrument de torture...

   Tout n'est pas inintéressant, ou de type ESAT ou atelier protégé, où les tâches répétitives de base tiennent  nécessairement compte le plus souvent d'un handicap: j'ai vu des ateliers de menuiserie ébénisterie, de chaussures, de vêtements, de métallerie dans lesquels il fallait avoir un  véritable savoir-faire et dans lesquels la rémunération était assez correcte, bien qu'encore souvent à l'unité. D'ailleurs des détenus libérés pouvaient être embauchés dans l'entreprise au sein de laquelle ils avaient oeuvré des années intra muros.

   Et je ne parle pas, pour une détention, de "tomber" sur un excellent cuisinier, qui fera des merveilles avec un petit budget...

   Il n'empêche, son cadre pénitentiaire reste dérogatoire le plus souvent:

   - des tâches massivement répétitives sur des produits bas de gamme,

   - des locaux pas toujours adaptés,

   - des rémunérations au lance-pierre (alors que des pourcentages sont dédiés aux familles, à la sortie, aux dépens et aux victimes),

   - des gestions  arbitraires des "licenciements" (dits ici "déclassements"), du "déroulement de carrière", des congés et de la grève, évidemment!

   Si on veut en effet que la prison prépare à l'insertion, il faut mettre tout cela à plat, rapprocher les normes int/ext, renforcer davantage les liens établissements pénitentiaires Pôle-Emploi/agences de travail temporaire, développer les formations, inciter à la validation des acquis de l'expérience,  valoriser cette main d'oeuvre auprès des entreprises qui délocalisent, accroitre le vivier des visiteurs de prison issus du monde de l'économie, etc...

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