L'art de tracter sur les marchés est un art délicat, d'autant que les temps ont bien changé: beaucoup de gens sont désormais méfiants, parfois même avant que tout début d'approche soit engagé, comme si on allait leur sauter dessus ou les priver de quelque chose de vital; il me semble en effet que jadis ce n'était pas si flagrant.
Bien sûr il reste des échanges sympathiques, y compris avec des personnes qui ne partagent pas votre avis, et c'est heureux.
Personnellement, j'ai senti le glissement du désintérêt politique chez beaucoup de gens; ils ignorent que s'ils ne s'intéressent pas à la politique, la politique s'intéresse à eux; il y a dans l'air comme un fond de vichysme, de besoin d'un chef, d'élimination de ceux qui ne seraient pas conformes aux critères définis par ce nouveau chef ou cheftaine, c'est très inquiétant.
Lutter, lutter, lutter inlassablement contre ce sentiment diffus de haine rassemblée sous des mots galvaudés et escroqués: "espérance, justice" comme ils disent sur leurs affiches -le monde à l'envers-. Détracteurs.