On a célébré la batellerie du 18ème siècle le long de la Vienne.
Qui connaît véritablement les conditions de sa disparition?
Eh bien, c'est la venue du train de la ligne Paris-Orléans au bout de l'avenue Treuille percée à cette époque; en somme, le progrès.
Les bateaux à quai, désertés, sans destination, devinrent alors des bateaux-lavoirs et des bateaux des bains au moment où l'hygiène commençait à se démocratiser. Les mâts inutiles contribuèrent à la réalisation de charpentes à Châteauneuf et rive droite.
Pour nous hélas, je crains que l'avenir, le "progrès ferroviaire" avec la LGV, ne signe le déclin de la ville; retour de bâton: d'un côté l'arrivée du train début 19ème, de l'autre le départ du train "normal" début 21ème au profit d'un train moderne contournant l'agglomération pour gagner presque une heure entre Paris et Bordeaux.
Plus tard, on célèbrera l'ancienne caserne de gendarmerie en ruines : "Châtellerault, ville de garnison", diront les panneaux publicitaires, ou les usines de la zone nord abandonnées: "Châtellerault, ville de l'automobile".
Ce sont des successions de cycles, depuis toujours: la coutellerie à laquelle succède l'arme blanche de la Manu; puis l'arme mécanique qui "tue" l'épée et le sabre en son sein, puis l'automobile et l'avionique qui "tuent" la Manu, Ad lib.
Mais nous n'avons pas inventé le prochain cycle.