Roland Gaillon et Jean-Claude Boissard, invités par Jean-Pierre Jammet, ont abordé la fin de vie devant un auditoire attentif, souvent connaisseur, soit par expérience auprès de proches, soit par profession.
Ils l'ont fait sous l'angle de praticiens chrétiens, soucieux de la dignité du patient.
Mourir dans la dignité n'est pas pour eux la promotion éponyme de l'euthanasie programmée ni du suicide dit assisté qui leur semblent incompatibles avec le serment d'Hippocrate et avec l'humanité chrétienne, mais le souci d'accompagner, jusqu'à la fin, dans la prise en charge la plus correcte possible, la souffrance physique et spirituelle de l'homme ou de la femme qui leur est confié(e).
Hors les modes ("je fais ce que je veux, quand je veux, de ma vie"), nos deux médecins nous ont emmenés là où toute décision est difficile à prendre, en appui sur l'équipe pluridisciplinaire et en lien avec la famille et le malade.
Une grande leçon. Essentielle.
Je recommande la lecture concomitante d'un article de la Croix du 30 octobre 2013, "Solidaires en fin de vie", d'Hervé Messager, Maryannick Pavageau, Jacques Ricot, Anne-Dauphine Julliand et Tugdual Derville, et du numéro de Famille Chrétienne du 2 au 8 novembre 2013 essentiellement consacré aux soins palliatifs (à Malestroit).
Un autre son de cloche, si je puis dire, que ce qu'il est aisé d'entendre en ce moment sur le sujet.