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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 11:52

On s'inquiète, notamment à Poitiers, de la crue du Clain.

Il y a vingt ans à cette saison, détaché à l'IUT de Châtellerault, je me suis rendu à Poitiers voir mes anciens collègues du Palais; je m'étais stationné boulevard Bajon, presqu'en face la rue Georges Servant, sur le trottoir le plus proche des prés l'Abbesse; en contrebas, le Clain enflait, mais il était loin.

Quelques heures plus tard, je trouvai l'eau en bas de la grand rue; mauvais présage; je remontai vite la rue des Feuillants, descendis en catastophe les marches de la rue des Pouples avant de reprendre à rebours la rue Georges Servant: l'eau était en bas de cette rue et la boulevard Bajon était devenu un torrent alpin en hiver...

Prenant mon courage à deux mains et mes affaires sur la tête, à l'africaine, j'entrai dans l'eau, jusqu'à la poitrine; j'atteignis mon véhicule puis entrepris de le faire démarrer en espérant rejoindre le bas de la pénétrante, déjà envahi par l'eau, mais moins haut. Hélas, une fois dans le torrent, pof, plus rien. Sous le regard fenestré de gens immobiles, je puisai dans des forces herculéennes pour porter mon auto, dans le flot violent, jusqu'à un îlot directionnel un peu sur-élevé -Oh Hisse-.

J'allai à la cabine téléphonique près du lycée des Feuillants -un mètre d'eau- A l'eau?- pour prévenir à la maison que je serais en retard; des policiers qui interdisaient l'accès à la pénétrante depuis le boulevard Chasseigne, habitués du Palais, me reconnurent et appelèrent un dépanneur; ils partirent; la nuit tomba, j'étais absolument seul, avec l'eau qui montait dans son bruit inquiétant.

Enfin la rampe lumineuse orange de la dépanneuse arriva vers le collège du jardin des plantes: oups... j'avais eu son conducteur dans mon bureau de juge d'instruction, quatre ans avant; j'enfonçai mon chapeau au maximum... A son tour, après avoir mis ma voiture sur son plateau, il fut pris dans l'eau et "coinça"; il appela un collègue qui vint assez vite et nous ramena sur le garage, Poitiers-ouest. Quel attelage...

L'employé de la plate-forme d'assurance que j'avais au téléphone ne voulait pas prendre en charge mon dépannage; cet homme, que j'avais interrogé serré dans mon bureau jadis, prit le combiné et se démena avec vigueur et réussite pour que je ne connusse aucun souci...

Il entreprit alors de sécher mon moteur avec son compresseur, me demandant d'enclencher le contact, de temps à autre; à force, le miracle se produisit et, comme une Dedion-Bouton de 1890, le moteur démarra...

Sur la route de Châtellerault, je n'avais qu'un souci: ne pas m'arrêter, ne pas m'arrêter, ne pas m'arrêter...

Une fois à la maison, vers 22h 30, j'étais sec comme un hareng saur...

 

 

 

 

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