Quand arrive l'été, ce sont les opérations de nettoyage domestique: tailler les haies, désherber, arracher le lierre, peindre, etc... et faire le tri dans les bouquins, les revues, les coupures de presse. Ah! Ce serait presque le syndrome de Diogène, celui qui frappe les marginaux vivant cloîtrés dans les poubelles, les rebuts, les monceaux de journeaux.
Je reconnais que j'ai du mal à me séparer de tel livre, de tel article, de telle chemise thématique. Chacun renvoie à un moment de la vie annoté souvent, à un événement. Mais enfin, je me plie à cette discipline, à pas menus certes, mais je m'y plie...car, sur l'année à venir, j'en rentrerai autant que je vais en sortir là! Le mouvement perpétuel, en quelque sorte.
C'est aussi l'occasion des redécouvertes, je tombe sur des pépites, un livre de poèmes de Maurice Carême avec sa dédidace, par exemple; là je prends le temps, je descends dans mon théâtre de plein air et je lis à haute voix: le bonheur. Maurice Carême, ce n'est donc pas que le nom d'une école de Châtellerault où le candidat du Front national a fait plus de 25% aux dernières cantonales!
Il n'empêche, même à contre-coeur, cette opération de remise en ordre fait aussi du bien au ciboulot.