29 juin 2012
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C'est la reformulation adaptée d'un adage juridique ancien "opposition sur opposition ne vaut". Elle me vient à l'esprit en songeant à quelques uns de mes anciens proches 2008, qui, accusés alors d'encourager la "dissidence", sont assez rapidement allés vers le parti "régulier", le Parti socialiste, mais qui n'ont pu, au sein de celui-ci ou à ses abords, s'empêcher de soutenir en 2012 le candidat "dissident" contre la candidate "régulière" issue de l'accord national (excusez du peu!)PS-EELV. C'est à n'y rien comprendre! Aux résultats du premier tour le 10 juin, devant mon soulagement d'avoir oeuvré dès le début pour cette campagne, leur joie était d'ailleurs contrainte; au second, le 17, face à mon allégresse, guère moins. Comment bâtir là-dessus? C'est une vraie question. Car pour moi, et pour beaucoup, la politique est d'abord affaire de confiance entre les hommes (au sens général du terme)avant que d'être propriété captive des appareils tenus par quelques uns. Encore plus pour une ville. Comment en effet porter un projet, presque de civilisation, pour une cité, si l'affectio societatis est lézardé avant que de commencer? On me dit qu'une ville se dirige à 6/7 "gus", pas plus. On pourrait ainsi fermer les yeux sur des accords maussades a minima pour le surplus. Ce n'est pas ma position: ainsi chaque "simple" conseiller délégué est-il rattaché, par une sorte d'arbre politique, à l'axe principal d'une oeuvre partagée et il doit être choisi utilement et respecté comme tel, même à une place présentée comme modeste.Il n'y a pas d'action modeste dans un plan d'ensemble cohérent et ambitieux. Le projet, le projet comme un paravent, oui, bien sûr, mais on ne peut pas tourner éternellement autour du pot: le projet, il s'incarne, il prend chair. Et on revient alors à la seule question qui vaille, qui broie le débat des places, devenu suranné et obsolète: la question de confiance.