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16 janvier 2018 2 16 /01 /janvier /2018 01:31

J'arrive hier matin au Palais de justice de Tours par ce qu'on appelle la  "souricière" qui, depuis les geôles,  débouche au niveau des cabinets d'instruction. Et là je tombe sur Maître Jean-Louis Grandon, avocat au barreau de Poitiers, le fils du bâtonnier Jacques Grandon. Nous causons bien sûr du passé car j'ai vu cet avocat -le fils- débuter lorsque j'étais juge à Châtellerault, il y a 25 ans, et nous parlons inévitablement de son père, âgé de 92 ans, qui tient toujours à assurer son métier, sa passion (c'est le titre d'ailleurs de l'un de ses livres: "Passion: avocat").

Il y a des avocats qui arrivent à bien finir leur carrière alors que le Palais a été toute leur vie, soit de manière abrupte (comme Maître Nègre et Maître Guibert à Tours), soit en cessation progressive d'activité (comme Maître Grognard, toujours à Tours), et puis d'autres qui n'y parviennent pas (comme jadis Maître Masteau à Poitiers que j'ai vu plaider avec application en 1988 des "petits" dossiers d'instance à quasiment 90 ans  et comme désormais Maître Grandon à Poitiers, qui intervient toujours aux Assises, et Maître Cornu, à Tours, qui a prêté serment en ... 1951, que l'on voit toujours servir de vaguemestre dans son cabinet mené par sa fille). Plaider, c'est porter l'humanité sur soi, en soi, et je crois qu'on ne peut s'en défaire aisément. Je prends quelques nouvelles de ces "disparus": par exemple Maître Grognard et Maître Guibert ont (re) trouvé leur bonheur sur leur tracteur, à faire les foins et à causer avec leurs animaux. A vrai dire c'était déjà la source de leur équilibre professionnel, je le savais pour Maître Guibert, je le découvre pour Maître Grognard. Mais ceux qui restent, voudraient-ils mourir en scène, comme Molière? Dans ma carrière j'ai vu deux avocats mourir en plaidant, à Châteauroux et à Poitiers, la chose n'est donc pas du ressort de l'impossible. "Mais vivre sans plaider, est-ce contentement?" (Racine, Les plaideurs).

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