Le chemin de la victoire n'est pas aisé.
ll fallait déjà réunir ce que j'appelle la gauche institutionnelle, ce fut fait, et ce n'était pas évident.
Il fallait ensuite tenir compte, dans une ville populaire en souffrance, du sentiment d'immobilisme gouvernemental et présidentiel actuel; on nous avait annoncé explicitement, sans retenue, chez beaucoup de nos supporters naturels ayant une "culture politique", cette volonté d'envoyer un message "au national" au premier tour, soit par de l'abstention, soit par du nul, soit par du LO: ce fut fait. OK. Dont acte.
Cela étant dit, on se rend compte que l'équipe Guérin s'en sort bien; on parle des grandes villes passées à droite, mais, comme en tenailles, voyez chez nous Dangé St Romain et Vouneuil sur Vienne, et plus au sud, historiquement socialiste, Civray, l'Isle Jourdain qui passent à droite et même Jean-Michel Clément, député -excusez du peu-, qui perd sa mairie de Mauprévoir!
Jean-Pierre Abelin, sur son fond sociologiquement classique d'électeurs âgés ou économiquement installés, reste au taquet, sur son socle entre 40 et 45% depuis 2008 et 2012, mais sur son bilan présenté comme flatteur, avec les leviers dont il dispose et vu le contexte national, il aurait du prétendre passer au premier tour!
Et, il ne faut pas se leurrer: beaucoup de gens de gauche en détresse, de cet électorat populaire qui ne maîtrise pas les fondamentaux de la "culture politique" dont je parlais au début -aux Minimes, à Ozon, à Châteauneuf, au Lac, etc...- , ont voté FN; ils ont fait une "fugue" d'adolescents qui ne se sentent pas "aimés" de leurs parents, mais ils vont rentrer vers leur bercail naturel car ils savent qu'après ce vote d'appel au secours, épidermique, leur vote FN est sans issue et sans solution: que feront 2 ou 3 élus au conseil ... rien!!! Quelle que soit leur intention, dont je doute d'ailleurs, .... rien, parce qu'une petite opposition ne peut rien faire. Et si Eric Audebert fait les yeux doux à Jean-Pierre Abelin, c'est parce qu'il ne voudrait pas venir siéger pour rien, à la ville ou à l'agglo (financièrement s'entend bien sûr, vous m'avez compris): un maroquin (et non pas un marocain...)!
Slowly, slowly, bien sûr qu'il faut garder confiance. A vaincre sans péril on triomphe sans gloire, c'est bien connu.
Donc courage, lucidité, franchise, audace, bienveillance; ça va le faire!
Nous serons la bonne surprise de dimanche!