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Défendre notre territoire

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27 octobre 2017 5 27 /10 /octobre /2017 01:07

Ma journée d'hier fut consacrée pour partie à la lecture dans le train de l'exemplaire de la revue Numéro 1 consacré à l'école maternelle (la revue se déplie comme une carte routière et il faut des voisins de compartiment compréhensifs) et pour partie à celle de procédures pénales diverses pour préparer une audience. Ce télescopage de lectures m'a ramené bien sûr à mon enfance. A l'époque de la désormais défunte maternelle du Vieux Palais, nous y entrions à l'âge de quatre ans pour en sortir à six avant l'arrivée au cours préparatoire de la "grande école". A ce moment-là, pratiquement tous, nous savions lire à peu près correctement. C'est de l'histoire ancienne.

Car la lecture des procédures pénales d'aujourd'hui, rédigées par des policiers ou des gendarmes de la dernière génération, démontre que pratiquement tous, pour reprendre l'expression précédente, ne savent ni lire ni écrire normalement. C'est une catastrophe, verbes, compléments, accords, orthographe, tout est parti à vau l'eau. Avec des perles, si on peut dire, comme celle-ci, à propos d'un personnage dépressif: "depuis quelques semaines, il résonnait mal." (Il avait sans doute joué du tambour dans sa jeunesse).

Quand on ne maîtrise pas les mots et les règles de grammaire on ne peut pas maîtriser les règles de la vie, il y a là un parallélisme des formes évident, le raisonnement (avec a et i), le discernement, la réflexion et la décision ne peuvent être validés dans un tel contexte.

Où en est la maternelle aujourd'hui avec une scolarisation dès 2 ans? Le "social", l'apprentissage de la relation et du jeu sont-ils privilégiés par rapport à l'acquisition, déjà, des savoirs? Dans notre monde d'images, de sons, d'onomatopées et de messages uniquement phoniques, les obstacles au redressement éducatif et culturel me paraissent insurmontables. J'essayerai d'être moins désespérant demain.

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26 octobre 2017 4 26 /10 /octobre /2017 04:06

Les rayons des magasins sont désespérément vides de beurre. Comme en 1974 à l'annonce du premier choc pétrolier, les gens ont fait des provisions exagérées, sans souci citoyen du partage. On parle désormais de crise du beurre.

La France est avec 450 000 tonnes de beurre par an l'un des premiers producteurs européens, mais elle doit malgré tout importer environ 200 000 tonnes en même temps. La crise du beurre est complexe et pas seulement financière même si cela semble en effet principal (payée 2 500 euros en 2016 la tonne de beurre valait 7 000 euros cet été!). Dans un litre de beurre il y a environ 42 grammes de matière grasse (qui fait le beurre et la crème) et environ 33 grammes de protéines (qui servent à faire le lait liquide et la poudre de lait), et donc il faut à peu près 22 litres de lait pour fabriquer 1 kilo de beurre et 10 litres pour faire 1 kilo de poudre. Or le marché de la poudre de lait est largement excédentaire au niveau européen, les stocks sont déjà importants, et si on augmentait la production de lait, d'une part on ferait augmenter ces stocks de poudre et d'autre part on ferait baisser le prix du lait, déjà bien bas pour le producteur.

Oui, tout cela est complexe, car il nous faudrait un cheptel de vaches d'espèces  différentes qui donneraient davantage de lait à matières grasses pour faire du beurre plus que des poudres et pour cela il serait nécessaire, évidemment, d'avoir de bons fourrages et des pratiques agricoles plus qualitatives. C'est un cycle infernal, d'une certaine manière, qui n'est donc pas que financier. CQFD. Plus les effets de mode: après avoir été décrié par les nutritionnistes, le beurre est redevenu en ... grâce.

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25 octobre 2017 3 25 /10 /octobre /2017 05:03

D'aucuns prétendent que le christianisme n' a pas détruit le paganisme et son polythéisme, en particulier en installant le culte de saints qui, de fait, multipliait d'une certaine manière les dieux à honorer.

Il y a les saints "officiels", qui d'ailleurs ne figurent pas tous dans les 365 jours du calendrier à l'espace insuffisant, et les "moins officiels": ainsi Sainte Bauduche,dont la statue se trouve  sur le côté droit de la nef de Notre Dame la Grande à Poitiers, invoquée pour bénéficier du beau temps, ou l'invisible Saint Pissou à Cenon dont la fontaine est toujours fort prisée, ou de même Saint Bonifet à la Puye dont l'eau est devenue rare.

Je peux moi-même compter, dans la lignée de la tradition familiale immémoriale, sur la protection d'un saint personnel, que j'ai toujours entendu appeler Saint Pipet. Il est représenté par un petit personnage primitif en bois, dans une guérite en zinc, la tête ornée d'une auréole constituée par un fer à âne peint en couleur argentée; à ses pieds rudimentaires quelques mignonettes d'alcool intégrées au "monument" lui rendent gloire. Saint Pipet protégeait l'entrée de la cave de mes grands parents paternels aux Blanchards de Pouthumé, cave creusée à la main pendant la guerre par mon père âgé alors d'une dizaine d'années et sa mère, en l'absence du père et époux prisonnier en Allemagne. Mais le saint était bien antérieur à cette installation sans que j'en susse jamais l'origine.

Au décès du dernier survivant la maison fut vendue, mais dans tous les objets vénérés à partager j'ai fermement voulu et obtenu qu'on m'attribuât Saint Pipet. Saint Pipet veille désormais bien plus que sur ma cave, entre le pressoir, la hotte en zinc et l'égrainoir, il veille sur toute la maison et ses terres attenantes. Il me reste à lui inventer une hagiographie!

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24 octobre 2017 2 24 /10 /octobre /2017 14:55

A Châtellerault, il y avait la troupe de Catherine Morrisson, désormais parisienne, il y a toujours la compagnie "la Base" de la famille Sornique, il y a désormais le conservatoire qui intègre la formation théâtrale pour les 8-12 ans (éveil) et les 12-15 (initiation) avec un professeur diplômé d'Etat. Au-delà c'est le cycle d'enseignement déjà élaboré.

Les premiers, une heure par semaine le samedi matin (excellente idée), découvriront la dimension pluridisciplinaire du théâtre, les autres débutants en seront déjà aux outils du jeu et à l'exploration de textes dramatiques "pour la jeunesse" (c'est quoi, des textes dramatiques pour la jeunesse?!).

Au-delà ce sera le cycle normal d'enseignement (exigence du corps théâtral, jeu de la parole, disponibilité corporelle et vocale, culture théâtrale et disciplines complémentaires, etc ...).

Cette arrivée du théâtre en formation au conservatoire est une très bonne nouvelle pour notre jeunesse et notre ville. Tiens, si on allait voir "Tartuffe" au Loft, en diffusion en direct depuis Paris? On dit que l'interprétation est fabuleuse. C'est jeudi soir. 20 h 15.

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24 octobre 2017 2 24 /10 /octobre /2017 05:04

Interrogé par les journalistes locaux, le maire de Châtellerault est soumis à l'éternelle question de sa succession par sa fille. Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire locale, il est nécessaire de rappeler que dans cette ville le maire actuel depuis 2008 -nonobstant l'occupation du fauteuil par deux élus différents et hors sérail familial de 1983 à 2008- a succédé à son père (1959-1977) et à sa mère (1977-1983), ce qui est tout de même assez rare, convenons-en, hors de toute polémique, et le serait encore plus si la dite fille gagnait en 2020.

Agacé par le sujet, véritable marronnier journalistique, le maire répond in fine qu'on ne s'émeut pas de ce qu'"un boulanger cède à son fils" (sic).

Cette réponse mérite quand même qu'on s'y attarde; on ne peut pas comparer une boulangerie et une commune, sauf à estimer, en effet, que la politique constitue un fonds de commerce, avec une clientèle, puisque c'est l'élément majeur de l'entreprise. Répondre que la progéniture "aime les gens" (qui ne les aimerait pas?), est généreuse (qui ne le serait pas?) et connaît la ville (heureusement) n'est pas davantage un argument imparable pour faire la différence avec d'autres prétendants.

Car ce qui caractérise le schéma politique de cette ville, c'est précisément l'association du nom patronymique à la représentation politique intemporelle qu'en ont ses habitants; dans ces conditions, il est très difficile pour un tiers de lutter, notamment contre un bulletin municipal qui, deux fois par mois, instille insidieusement par les mots et l'image la perpétuation de cette appropriation. Ce n'est pas offensant d'oser le dire.

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23 octobre 2017 1 23 /10 /octobre /2017 01:18

La Vigeanne, réplique d'une toue cabanée, flotte sur la Vienne depuis pratiquement dix ans, amarée au pont Henri IV,  témoignage du port fluvial qui honorait notre ville jusqu'à l'arrivée du train (décidément, le train ... le contournement de Châtellerault par la LGV nous causera aussi deux cents ans plus tard quelques dégâts).

La compagnie des bateliers de la Vienne ouvre en ce moment ses portes dans les anciens abattoirs de la rue de Verdun pour montrer son travail actuel: la confection d'une nouvelle toue cabanée destinée au canal de la Manu et à la navigation jusqu'à Chitré.

L'accueil est chaleureux, explicatif, par des hommes qui pour certains ont revêtu la veste de marinier à l'ancienne. Des plans, des reproductions du pont Henri IV avec les bateaux à voile à ses pieds, de superbes maquettes de toues et de gabares aux temps fastueux du transport fluvial, des outils anciens désormais rares, un ragondin empaillé (que de désagréments pour les bords de notre rivière et pour les îles Cognet et Sainte Catherine: troncs saccagés comme des crayons de papier, barrages mal placés, trous divers dans les rampes).

Très belle initiative qui m'a fait songer par ricochet à mon ancien projet d'installation de la boule de fort à Châtellerault: la vallée de la Loire compte beaucoup de ces lieux portant des noms fraternels, où l'on joue en intérieur en pantoufles, le plus souvent entre hommes (mais ça change, semble-t-il), entre deux verres de rosé frais, sur une surface incurvée (d'où une explication historique: on y jouait dans les cales des bateaux). Le plus près de ces lieux se trouve à Lerné, au pays de Rabelais, qui est une sorte de musée pédagogique de la boule de fort. C'est là que j'y ai joué la première fois. Ce sport, car c'en est un, a sa place à Châtellerault, historiquement et sociologiquement.

Maintenant, encore trois toues, et nous aurons dans notre ville une quinte de toues.

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22 octobre 2017 7 22 /10 /octobre /2017 03:49

La démission du Sénat de Jean-Pierre Raffarin nous oblige à revoter dans la Vienne, le 17 décembre prochain, à la Préfecture.

A cette occasion on voit comment le Sénat peut être à contre-temps de l'opinion, contrairement aux autres élections dont les scrutins s'inscrivent dans l'actualité et l'immédiateté, parfois pour le pire d'ailleurs, du vote réflexe au vote sanction.

Ainsi les "grands électeurs" du 17 décembre sont-ils les élus déjà en place, parlementaires depuis cette année mais surtout élus régionaux, départementaux et locaux installés en 2014 et 2015 dans un vote réactionnel à François Hollande, une France de droite ou, au mieux, "apolitique", c'est-à-dire de même.

S'ajouteront à tous ces élus de 2014 depuis le vote supplémentaire ce 19 octobre dans toutes les mairies de la Vienne, des "délégués", titulaires et suppléants, qui ne sont pas des élus en place mais figuraient déjà sur les listes des candidats municipaux de 2014 ou sont considérés comme des "sympathisants" de l'équipe majoritaire. Ainsi à Châtellerault, le groupe Abelin a-t-il obtenu en sus trois délégués titulaires et nous-mêmes, au pro rata, seulement un. C'est-à-dire que dans le département, on va enfler le score de 2014 par cette adjonction, rendant impossible toute autre élection que celle du candidat de la droite, le maire de Montmorillon, qui succédera à son père (c'est une tradition politique dans la Vienne que ces successions politiques générationnelles).

Après, le débat sur le rôle du Sénat est une autre affaire, mais le mode de désignation des sénateurs, par cette ajout de "délégués", nous en apprend quand même beaucoup sur la survivance "terrienne" et féodale de la vie politique.

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21 octobre 2017 6 21 /10 /octobre /2017 01:38

Un vendredi sur deux, la rue de Bordeaux, dans le centre de Tours entre la gare et l'avenue de Grammont, est envahie par les bouquinistes et vendeurs de livres en vrac. Chez certains il y a de tout! Il faut y venir tôt pour découvrir avant les autres la chose rare ou d'un seul coup parée de curiosité intéressante.

J'aime assez un stand où le vendeur -qui n'a rien d'un homme cultivé!- a déchargé pêle-mêle ses denrées: parfois, comme dans les fouilles terrestres, on y trouve des strates thématiques: la religion, l'apprentissage de la langue russe, l'histoire égyptienne, la montagne, le sexe, le sport, la politique, Henri Troyat ou Jean d'Ormesson par vagues, témoignant du rangement précédent qu'en avaient conçu les détenteurs de ces ouvrages, chez eux. Qui sont-ils, tous ces gens qui ont largué leurs bouquins, volontairement ou parce que la mort a fait le ménage?

Dans ma période Giono, je cherche en "farfouinant" dans cet amoncellement désordonné une oeuvre que je n'aurais pas de l'écrivain de Manosque. Bingo! J'exhume, pourrait-on dire, dans une liasse de livres culinaires "Les terrasses de l'ïle d'Elbe", de Jean Giono, un ensemble de chroniques de 1962 et 1963 publiées alors dans la presse régionale comme il aimait à le faire. Un très beau texte à l'intérieur, sur la vieillesse, que je ne peux m'empêcher de lire à voix haute en entrant dans mon bureau. Autres trouvailles: dans la collection "Poètes d'aujourd"hui" chez Seghers, Jules Romains, que je connaissais seulement comme auteur en prose avec notamment ses volumes "les hommes de bonne volonté". Très franchement, le poète mérite autant d'être célébré; le style, mi-classique, mi-surréaliste me rappelle un peu celui de Maurice Fombeurre; et puis Georges Pompidou, "Pour rétablir une vérité", ses propres textes; l'an passé j'avais lu de lui certaines notes mises en préface par son fils Alain, et je cherchais ce "Pour rétablir la vérité". C'est fait.

Finalement, à quoi tient le bonheur d'un homme? A cette boulimie de vivre et le livre lui donne, seul ou quand il le partage, le sang culturel qui parcourt sa vie.

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20 octobre 2017 5 20 /10 /octobre /2017 05:03

Débats châtelleraudais au sujet de l'aménagement de l'avenue Treuille, qui permet la jonction entre le boulevard Blossac et la gare SNCF; elle porte le nom de Treuille en remerciement à cet Adrien Treuille, d'une famille industrielle locale, qui était propriétaire des terres menant au nouveau chemin de fer d'Orléans à l'époque.

L'avenue n'était pas très belle, il est vrai: aucun arbre, du goudron fatigué, alors qu'elle a un rôle à jouer en termes d'attractivité, comme on dit. Bien sûr les immeubles des années 1970, sur sa partie Sud, sont assez laids (qui se souvient des anciennes écuries Jucquois qui rejoignaient l'avenue Clémenceau?), contrairement à quelques-uns des années 1930 du côté Nord qui témoignent d'une vraie pensée architecturale esthétique.

Les futurs changements concernent essentiellement la plantation d'arbres (au moins voilà une "pépinière" qui obtient des résultats!), le stationnement (payant, eh oui, l'automobiliste vache à lait) et le rond-point face à la gare. Il est vrai, même, si la réglementation de la circulation à 30 km/h nous en dispense de l'obligation, qu'une voie cyclable aurait présenté un signe fort de sécurité, en particulier vis-à-vis du collège Descartes, de sa population à protéger et de la présence du local de location des vélos à la gare. Parfois même, moi qui suis un piéton de Châtellerault, me suis-je mis à rêver d'une avenue Treuille interdite à tout véhicule (sauf bus, riverains habilités et services), comme un prolongement de nos" Promenades" d'autrefois. On y déambulerait en famille, on s'y reposerait. On y installerait des oeuvres d'art, des totems, des statues. Les automobilistes auraient utilisé comme un "ring" à l'autrichienne le boulevard Félix Faure d'un côté et l'avenue Clémenceau de l'autre, dans deux sens contraires. Tout cela impliquerait de réfléchir enfin -comme je l'avais effectué il y a dix ans avec mon équipe- à ce qu'on fait de l'ancienne coopérative rue Guillemot et même de l'emprise SNCF abandonnée aux ronces et aux herbes folles à deux enjambées du centre-ville. Mais ici on a l'impression que tout se fait par petits bouts, sans dessein d'ensemble. C'est beau pourtant, une ville.

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20 octobre 2017 5 20 /10 /octobre /2017 01:35

J'avais aimé ce début de "Terre des hommes", je crois, où Saint Exupéry, du haut de son avion, la nuit, décrit ces petites lumières, dans les maisons d'en bas en s'interrogeant sur le bonheur ici, le malheur là; et j'avais trouvé cela d'une originalité superbe.

Or, je suis actuellement dans la lecture des nouvelles "Les diaboliques" de Barbey d'Aurevilly, écrites bien avant, et dans la première, "le rideau cramoisi", j'observe que, se trouvant dans une diligence, de nuit, le narrateur s'interroge sur le contenu possible de toutes ces vies cachées derrière les lumières des maisons. Certes, Saint-Ex, c'est du vertical moderne et d'Aurevilly de l'horizontal ancien, mais on dirait quasiment du copié-collé.

Etrange impression du lecteur. A moins qu'il n' existe dans le génie littéraire, au-delà des générations, un fonds commun, inconscient, des idées partagées à l'insu des uns ou des autres. Et que finalement on n'inventerait rien. Je préférerais cette explication ...

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