Les élections législatives de juin prochain seront particulières.
Aujourd'hui, nul ne peut dire qui sera le vainqueur de l'élection présidentielle, même si on peut raisonnablement penser qu'il sortira du trio SARKOZY-HOLLANDE- BAYROU. Raisonnablement, BAYROU ne pourrait gagner que dans une configuration de second tour face à Marine LE PEN, voire face à Nicolas SARKOZY, ce qui voudrait dire que François HOLLANDE aurait vécu la même mésaventure que JOSPIN en 2002. Peu probable, pense-t-on.
Prenons aujourd'hui l'hypothèse de travail d'une réussite SARKOZY. Honnêtement, il est nécessaire de ne pas l'exclure.
L'opinion publique, quand elle vote, est si versatile.
Il n'est pas dit que, derrière, la vague législative soit massivement bleue, les Français réalisant soudainement qu'il faut un contre-poids à la démonstration présidentielle connue.
A ce moment-là, il faudra compter, à gauche, sur des candidats dont on sait que dans l'hémicycle et en commissions ils seront ardents, opiniâtres, inventifs et rebelles.
A ce moment-là, il ne s'agira plus d'élire un député surnuméraire et plus que discret...
Eh bien je dis que le raisonnement doit être le même pour une réussite HOLLANDE!
Parce qu'à ce moment-là, d'une part ce seront les députés UMP qui conduiront une guérilla constitutionnelle terrible contre laquelle il faudra techniquement lutter, et, d'autre part, les autres composantes de la majorité mettront une telle pression et une telle surenchère qu'il faudra compter sur des députés radicaux et socialistes qui tiennent la route.
C'est pourquoi je m'engage, dans l'une et l'autre configurations possibles, y compris la plus difficile.