Le blog de Gilles MICHAUD

     Eh oui, encore une autre de nos idées mise en oeuvre par le pouvoir en place.

     C'était début janvier 2008, avec une de mes co-listières qui s'en souvient, nous avions partagé la galette des rois à la maison de l'abeille et de la nature, au bout de l'avenue Honoré de Balzac mais sur la commune de NAINTRE.

     Nous avions évoqué l'idée d'un lieu plus accueillant pour le public et les élèves qui fabriquaient des ruches, nous avions parlé d'une fête du miel qui aurait pu se tenir au lac de la forêt et puis du projet d'installation de ruches en ville; il en existe à PARIS, il en existe dans le jardin de la Préfecture à TOURS; j'ai parlé de tout cela sur le blog.

     J'ai même interrogé Laurence RABUSSIER, adjointe en charge du cadre de vie, sur une réflexion à ce sujet; là, j'ai senti que l'idée avançait, mais que c'était secret...

     Résultat: nous avons eu une délibération ce 24 mai en conseil municipal sur l'installation de ruches au jardin public.

     Il reste moins de deux ans pour mettre en oeuvre ce qui reste aujourd'hui des 80 idées environ de notre programme qui n'ont pas encore été concrétisées...

  La rue d'Avaucourt, à Châteauneuf.

  Pas grand monde sait aujourd'hui à quoi rattacher son nom.

  Il s'agit d'un des lieux de la bataille de Verdun, à l'ouest de la Meuse, écrit parfois Avocourt.

  J'ai trouvé son évocation sous la plume de Pierre TEILHARD de CHARDIN, dans  "Le Christ dans la Matière" in "Hymne de l'Univers".

  "A cette époque-là, mon régiment était en ligne sur le plateau d'Avocourt. La période des attaques allemandes contre Verdun n'était pas encore close, et la lutte continuait à être dure sur ce côté de la Meuse. Aussi, comme beaucoup de prêtres le font durant les jours de batailles, je portais sur moi les Saintes Espèces, dans une petite custode en forme de montre."

   La fin de ce texte assez court, "Le Christ dans la Matière", consacrée à la mort dans la guerre des tranchées, nous ramène vraiment au coeur du service pour nos frères.

   Serons-nous jamais dignes de tous ceux-là, qui sont restés dans la terre grasse d'Avaucourt?

 Dans "Regards sur le monde actuel", ouvrage publié en 1945, Paul Valéry écrit:

 "Toute politique se fonde sur l'indifférence de la plupart des intéressés, sans laquelle il n'y a point de politique possible." Et plus loin:

 "Le résultat des luttes politiques est de troubler, de falsifier dans les esprits la notion de l'ordre d'importance des questions et de l'ordre d'urgence.

  Ce qui est vital est masqué par ce qui est de simple bien-être. Ce qui est d'avenir par l'immédiat. Ce qui est très nécessaire par ce qui est très sensible. Ce qui est profond et lent par ce qui est excitant.

  Tout ce qui est de la politique pratique est nécessairement superficiel."

  En 1945.

  Bien avant les sondeurs par centaines et la politique réduite aux commentaires des commentateurs sur les chaînes multiples meublant le temps par les propos répétitifs des mêmes "experts" et des mêmes politiciens hors-sol.

Un grand auteur a dit en effet: "le style, c'est l'homme."

Encore faut-il que l'on soit sûr que ce soit bien cet homme qui ait écrit!

Il est manifeste, pour qui  connait sa prise de parole et pour qui connait ceux qui font techniquement sa campagne, que le communiqué de Christian MICHAUD dans la presse de ce jour n'est pas de lui.

Ni philosophiquement, ni dans le phrasé, inhabituel.

Oui, le style, c'est l'homme. S'il ne triche pas.

Comment alors faire confiance, dès ce modeste stade d'une campagne législative en nord Poitou, aux projections électives d'un homme qui, déjà, se fait écrire ses communiqués basiques par d'autres, qui ont cette formation pédagogique? Et qui prétend vouloir être à l'Assemblée...

C'est vrai qu'il y en a tellement qui ont été élus ainsi , ou qui ont failli l'être, qu'il doit bien se dire "pourquoi pas moi?".

Je préfère "le style, c'est la femme", avec une Véronique MASSONNEAU dont le vocabulaire est vraiment le sien,  qui maîtrise son propos, qui l'assume en public, pas comme une candidate ventriloque ou avec des tireurs de fils derrière le rideau, et qui conduit une campagne ouverte sur les autres et non pas centrée sur sa personne; ça, c'est une autre sacrée différence dans ce combat, essentielle.

Je terminerai en disant que "se revendiquer de François HOLLANDE" est politiquement une appellation contrôlée, dont le candidat dissident, exclu de son parti, ne peut s'affubler. Il ne peut aujourd'hui se revendiquer que de lui-même.

   La décision juridique d'exclure une personne d'une communauté est toujours un échec.

  1- Pour la communauté elle-même qui signe ainsi l'inefficacité avérée auprès de son membre de l'avertissement simple, puis solennel, de l'intervention tierce diplomatique, de la conciliation et de la médiation;

   2- Pour l'exclu ensuite qui crie à l'injustice, à l'incompréhension et renforce parfois son sentiment paranoïaque ou au moins de toute puissance, insensible aux injonctions préalables et s'en nourrissant même comme d'une justification plus haute de son combat hors-la-loi;

   3- Pour les autres partenaires

        a- proches de l'exclu, car la sanction "d'en haut" influence quand même les plus mesurés et légalistes des "complices" qui sont éclaboussés par l'exclusion de leur camarade et en craignent de néfastes retombées pour eux, un jour,

        b- non proches de l'exclu, qui tentèrent par tous moyens d'éviter d'en arriver là et qui, in fine, n'en tirent pas d'avantages, comme un élève malmené qui va se plaindre au directeur de l'école;

   4- Pour le public

        a- averti, qui sait très bien qu'exclu un jour n'est pas exclu de toujours, notamment en cas de réussite électorale du dit exclu,

        b- non averti, qui en a plus que marre de ces mascarades qui insultent la démocratie et la rendent magouilleuse.

      Tout ce que Christian MICHAUD a provoqué n'est pas bon pour la démocratie; lui n'a rien à y perdre; de toutes manières, à 65 ans, même perdant les législatives, il conservera ses trois mandats naintréens et para-naintréens rémunérés; mais les autres, nous en particulier, il faudra vivre avec ce poids, à CHATELLERAULT.