Notre musée auto-vélo accueille jusqu'au 31 décembre une superbe exposition consacrée au savoir-faire à la manufacture d'armes de Châtellerault.
Des armes blanches et des armes à feu, des chefs d'oeuvre, des ouvrages "à la perruque" (le soir chez soi ou en douce au boulot), des plans, des leçons, des devoirs, etc...
Ce qui m'a passionné, bien sûr, ce sont les années cinquante et quelques, avec des visages et des noms connus.
J'en ai discuté avec mon père, manuchard apprenti dès 1946, qui avait visité l'expo avant moi: la manu, c'était un niveau très élévé, un enseignement sans complaisance, une réussite professionnelle assurée.
Un ami, ex apprenti manuchard également, qui termina sa carrière en qualité de chef d'établissement du second degré en Deux Sèvres, me disait combien, dans la France entière, les anciens manuchards se reconnaissaient et "trustaient", où ils se trouvaient, les postes à responsabilités.
La manu pouvait ainsi être un sacré ascenseur social. Quelle structure locale, voire départementale, peut en faire autant aujourd'hui?