J'ai appris la décision de Michel Guérin de renoncer aux futures élections départementales; c'est son choix et il doit être respecté.
Michel Guérin est une "victime civile" de la réforme territoriale, non pas un combattant éliminé lors d'affrontements; il y en aura d'autres; je veux dire par là que ces découpages voulus par Sarkozy et validés par Hollande, avec des conseillers territoriaux "hors sol", ne lui convenaient pas et que la lutte imaginable était dès lors vaine, inutile, épuisante et stérile par avance, rien que d'y penser. Le renoncement est dès lors un acte de liberté, actif.
Michel Guérin a une conception humaniste et une pratique fraternelle de la politique, sur un espace vivable, à taille humaine, identifiable; ne nous y trompons pas: ces doubles binômes mixtes ubuesques éloigneront les gens de la politique, élimineront les petits partis qui ne pourront concourir partout et fabriqueront sur de grandes zones les futurs candidats aux législatives qui commenceront "à voir grand" et s'entretueront.
Michel Guérin ne s'est pas reconnu là-dedans, dans cette dérive des continents démocratiques.
Les petits pros de la politique, les nababs locaux, les indéboulonnables (souvent plein de vices -et non de vis!-) se frottent les mains: le déficit citoyen est une aubaine pour le pouvoir en place. On en meurt.
Il y a en effet autre chose que la politique dans la vie, bien sûr, mais cela profite aux mêmes ...