Les habitués du blog s'étonnaient de ne pas avoir d'article ce matin "dès l'aube à l'heure où blanchit la campagne".
Le sujets n'auraient pas manqué pour cette rentrée des classes: les rythmes scolaires, le collège unique, etc ...
J'ai choisi de faire l'école buissonnière!
Par volonté de retenir ce temps superbe du moment qui m'inciterait à rester à l'extérieur (étant allé ce matin à la clinique psychiatrique de Saint Cyr rencontrer des patients, j'ai pu heureusement voir la Loire, ses bancs de sable blond, ses embarcations, ses oiseaux, son ciel), par désespérance aussi de cette jeunesse dont une bonne partie après tant d'années d'école ne saura ni lire ni écrire ni compter aisément. L'abandon de l'écriture cursive, pour la première fois depuis l'invention de l'écrit, achèvera bien les cerveaux.
Les enfants de jadis, avec leurs sabots, réquisitionnés par els parents pour sarcler les betteraves, ramasser les pommes de terre ou vendanger, faisaient des kilomètres pour aller à l'école, greffant ici un poirier, dénichant là un merle, ouvrant leurs cartables pour réapprendre la leçon, par tous les temps; ils mettront un point d'honneur toute leur vie à essayer d'écrire correctement.
Pour ma part, je n'ai pratiqué l'école buissonnière qu'à la Faculté, quand un cours de droit commercial soporifique allait plomber l'après-midi: nous partions "pétanquer" à Blossac ou taper dans le ballon sur le défunt terrain de foot de l'aéroport de Biard; j'y ai beaucoup appris et surtout j'en ai gardé l'amitié jusqu'à aujourd'hui.
Ah ... l'école buissonnière!