Boîtage et tractage sont les deux mamelles du militantisme en action.
J'avoue que j'aime le premier, que je le préfère même, pour plusieurs raisons:
- la marche d'abord, exercice particulièrement sain pour le corps et pour l'esprit; vous avez le temps de penser, au rythme de vos pas,
- la connaissance quasi cadastrale de la ville, de ses rues, ruelles, impasses, cours intérieures et "racoins", fort nombreux à Châtellerault -mais que de maisons fermées, d'endroits sinistres, d'immeubles en ruine, que d'opportunités aussi (...)-,
- la curiosité botanique (en ce moment le pommier du Japon en fleurs) et architecturale (des maisons sublimes, baroques ou très début 20ème, aux dessous-de-toit ouvragés, adorables),
- la découverte d'adresses ("Tiens, X ou Y habite là"),
- la visibilité ("Tiens, Michaud tracte").
Le boîtage, c'est l'exercice d'humilité par excellence, le service de base, douloureux parfois (oh, ces orifices menus et étroits qui vous écorchent les dessus de doigts, oh, ces liasses de pubs mouillées dégorgeant des boitiers saturés...).
J'aime le faire seul, c'est mon modeste pèlerinage politique, mon chemin de croix militant aux nombreuses stations.
Une belle manière d'aimer sa ville...