J'avais déjà écrit à ce sujet il y a quelques années mais la réflexion m'en est revenue à la suite de l'interview du curé de Châtellerault, le Père Jean-Luc Voillot, dans la Nouvelle république: une vingtaine de mariages religieux par an dans une ville comme la nôtre, c'est bien peu d'autant que notre curé constate que les futurs mariés s'y prennent au dernier moment et que lui estime qu'il faut au moins une année de préparation (rencontres diverses, échanges avec les autres futurs mariés et des couples anciens, partage et choix de textes, etc ...). On réserve sans délai le traiteur, le DJ, la salle, puis tout à coup en faisant le rétro-agenda: "Mince, le curé!".
Notre prêtre dit également que le mariage civil n'a lui-même pas assez de faste; j'ai célébré deux mariages et il est vrai qu'il faut faire un effort pour sortir d'une simple formalité d'énonciation et d'enregistrement et je reviens donc à mon idée première: bien sûr qu'il faudrait une préparation au mariage civil (à la lecture et au commentaire des articles du code civil déclamés le jour du mariage, aux différents régimes matrimoniaux, à l'immobilier -acquisition, location-, au budget, à la santé, à l'exercice de l'autorité parentale, à la psychologie du couple, etc ...). Le mariage est (était?) une institution juridique dans la société et qui a (avait?) pour fonction de la tenir debout, autant qu'une marque d'amour et de promesse de fidélité dans un couple. Et aujourd'hui, quasiment toutes les institutions sont contestées et malmenées ..., le mariage comme les autres.